S’il y’a bien un sujet qui fait débats au sein de la communauté des beatmakeurs, c’est la question des tendances musicales. Elles changent de plus en plus rapidement (il suffit de suivre des sites comme booska-p pour s’en rendre compte)…
Alors faut-il suivre les tendances musicales en beatmaking, pour rester à la page ?
Quid de quand on en est pas fan ?
🙂
La plupart des personnes qui se lancent dans le beatmaking commencent par composer dans le genre qui leur plait le plus, logique. Ceci dit, on finit parfois par s’enfermer dedans jusqu’à le maitriser parfaitement. La démarche, aussi compréhensible qu’elle soit, viendra se confronter tôt ou tard à une dure réalité : La musique évolue, les codes changent. Et donc…
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Faut-il absolument suivre les tendances musicales en beatmaking, pour rester à la page ?
La question mérite évidement plus qu’un simple oui ou non en réponse;
Déja parce que la réponse dépend avant tout des objectifs que vous vous fixez.
Si votre but est uniquement de vous faire plaisir sans aucune autre ambition particuliere, il est inutile de se poser cette question. Faites ce que bon vous semble et qu’importe. Cette démarche ne vous exclu pas d’ailleurs des chemins de la réussite, car comme chacun sait, personne ne connait vraiment la recette du succès, mais il est évident que se faire plaisir avant tout est un des ingrédients principaux.
Si par contre, vous souhaitez vous professionaliser/placer des prods sur des gros artistes, la question des tendances musicales prend tout son sens.
Evidemment, beaucoup d’artistes mainstream surfent sur les nouvelles tendances et il sera donc judicieux de leur proposer des prods dans cet état d’esprit pour maximiser vos chances qu’elles soient retenue.
- Publique et ouverture d’esprit ?
D’autant plus qu’un phénomene non negligeable est a prendre en compte : La relative fermeture d’esprit du publique.
J’avais l’occasion d’en discuter avec un ami DJ recemment; Il m’expliquait qu’il devenait parfois compliqué de faire découvrir des morceaux au gens durant ses sets; Ceux-ci ont tendance à reclamer exclusivement les nouveautés/tendances. Les gens sont habitués/surdosé avec les tendances au point qu’ils ont parfois du mal à concevoir d’autres délires musicaux voir a être completement hérmétique aux découvertes. C’est un paris risqué de vouloir leur imposer autres choses. C’est donc un facteur à prendre en compte dans vos choix en fonction de votre objectif.
Il y’a cependant plusieurs nuances que j’aimerais apporter.
Deja le fait qu’il existera toujours des artistes qui pourraient matcher avec votre univers musicale, qu’il soit dans la tendance ou pas. Il n’est donc pas forcément obligatoire de « se forcer » à produire dans un délire qui ne vous parle pas vraiment pour espérer faire des placements.
- La question de l’éfficacité ?
Ensuite, j’attire votre attention sur le fait qu’il est très compliqué d’être éfficace/pertinent dans un genre qu’on écoute pas forcement. J’ai souvent l’occasion de voir par exemple des beatmakers se forcer à produire de la drill pour suivre la tendance, alors qu’au fond d’eux ils detestent ça ou du moins n’en écoute jamais. La plupart du temps, quand on se force a faire quelques choses qu’on apprécie moyennement, on a beaucoup de difficulté a en saisir tout les codes et les subtilités, et on en propose au final une version caricaturale pas forcément pertinente. C’est clairement contre productif.
- « Ne te trompe pas de combat, ou tu te tromperas de victoire »
Je pense que le but du jeux, c’est également de parvenir à imposer ses kiffs perso. Parvenir a faire des placements en mimants ce que les autres font, c’est perdre une partie de son identité et au final, potentielement réussir grace a un déguisement.
- Est-ce qu’on peut vraiment appeller ça réussir ?
A coté de ça, il faut aussi noter que dans un monde qui évolue très vite, il est devenu très facile de se laisser completement dépasser. J’encourage donc les beatmakers a ne pas « boomeriser » et a rester ouvert d’esprit. A suivre un minimum les sorties et l’actu. Il est tres facile de tomber dans la nostalgie et de se refermer sur ses acquis. C’est une erreur majeur qui peut brider votre créativité.
- La solution alternative ?
La démarche que je vous encourage a adopter, c’est de garder l’esprit ouvert sur les nouveautés pour nourrir votre griffe personelle de nouvelles influences. Car au final ce qu’on apprécie chez un beatmaker c’est également sa capacité a proposer un son qui lui est propre. Donc n’hésitez pas a nourir votre propre style en y incorportant des nouvelles idées, sans pour autant trop vous éloignez de ce que vous aimez le plus faire.
- Et vous, qu’en pensez-vous ?
La question est ouverte.
N’hésitez pas à donner votre avis en commentaire.
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